Essor des fintechs vertes: comment peut-on dépolluer son argent?

Juin 1, 2021 | Actualité

« Néobanques » vertes, calculateurs d’empreinte carbone, crowdfunding responsable… Les fintech green se multiplient pour inciter les particuliers français à dépolluer leur porte-monnaie.

L’argent est le premier poste d’émissions de CO2 des Français. D’après l’ONG Oxfam, à travers leurs choix de financement et d’investissement, BNP Paribas (partenaire de cette verticale), la Société générale et le Crédit Agricole seraient même les trois entreprises françaises les plus polluantes du pays, devant Total. Et pour cause, entre janvier 2020 et mars 2021, ces fleurons bancaires, avec le groupe Banque Populaire Caisse d’Épargne, ont financé à hauteur de 100 milliards de dollars (environ 82 milliards d’euros), des entreprises actives dans le charbon, le pétrole et le gaz. Un financement en hausse de 22% entre 2019 et 2020, selon un rapport conjoint d’Oxfam et des Amis de la Terre, alors que l’Agence internationale de l’énergie recommande l’arrêt immédiat de tout nouveau projet d’exploitation gazière ou pétrolière.

Conscients de l’enjeu et du levier de croissance que peut représenter la finance verte, les entrepreneurs sont donc de plus en plus nombreux à se lancer dans la fintech green pour proposer des alternatives aux géants du secteur. Rien qu’en 2020, trois « néobanques » vertes ont vu le jour en France: Hélios, Onlyone et Green-got qui n’a pas encore démarré sa commercialisation. « Les fintech ayant la finance verte pour objet principal représentent environ 8% de notre écosystème, observe Alain Clot, président de France Fintech. Il s’agit, en nombre, de l’un des secteurs qui accélèrent le plus depuis deux ans. » 50% d’entre elles sont liées à l’épargne responsable ou au crowdfunding, à l’image de WeDoGood ou de Lita.co, le reste se répartissant entre des « néobanques », ou des plateformes de calcul de l’empreinte carbone comme Greenly.

« La prise de conscience va s’élargissant, et se reflète dans l’évolution de la consommation, comme ce qu’on a pu observer avec les produits bio. Hier la question était ‘qu’est-ce que je mange’, aujourd’hui c’est ‘quel est l’impact de mon argent’? », pointe Jean-David Bar, cofondateur et président de la plateforme de crowdfounding à impact WeDoGood. « Dépolluons la banque », « Le compte à impact positif », « Changez de banque pour changer le monde ». Les néobanques ont bien compris comment répondre à cette demande des Français. Avec l’idée que pour verdir son portefeuille, rien n’est plus efficace que de changer de banque : 2.000 euros dormant sur un compte courant dans une banque traditionnelle émettent plus d’une tonne de CO2 par an, soit un vol aller-retour Paris-New York pour un passager. »

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