La fintech française fait son bilan 2020

Déc 30, 2020 | Actualité, Parutions

« Elle gagne du terrain sur le paysage numérique, et fait de 2020 l’année propice aux investissements dans les « insurtechs » et les néo-banques.

La tendance générale de l’intégration des fintech dans l’économie mondiale s’est particulièrement faite ressentir cette année avec la crise sanitaire. Pour le baromètre de l’association France FinTech, ce fut l’occasion de revenir sur une année très singulière.

Lors de ces douze derniers mois, les défis du premier trimestre n’évoluaient pas dans le même environnement que le reste de l’année. La fintech a profité de la crise pour accélérer son arrivée, et introduire des outils et des habitudes qui nous auraient peut-être pris au moins cinq ans à intégrer dans lors d’une transition sans point de rupture.

Néanmoins, la France ne partait pas d’aussi loin que certains autres pays. Comme nous l’évoquions la semaine dernière, les Français sont particulièrement attachés à l’argent en cash, mais font partie des premiers à payer par carte. La digitalisation des paiements et des produits financiers est déjà loin derrière nous, et le taux de bancarisés est particulièrement élevé comparé à des pays comme les États-Unis.

Cette situation a poussé les fintech françaises à attirer les investisseurs, et pas seulement français. Nous avons adopté les paiements par mobile, les néo-banques (pour pros comme pour particuliers), et les nouveaux services d’assurances 100 % en ligne et plus simples nous intéressent.

Fintech : le bilan 2020

Le bilan annuel de l’association des fintechs de France a montré que l’ensemble des métiers de la finance numérique pesait pour 15 % des levées de fonds des entreprises du numérique cette année. Une « performance annuelle avec 828,2 millions d’euros » levés à la clé, selon le rapport de France FinTech, portée par des opérations au montant moyen de 13,1 millions d’euros (en hausse de 20,6 %).

Avec cet appétit des investisseurs, les néo-banques ont particulièrement marqué leur présence cette année avec une part de 31 % dans les levées de fonds. Les services de paiement comme Lydia représentent 15,3 %, et les insurtechs passent maintenant à 20 % pour établir leur meilleure année.

France FinTech n’en oubliait pas les défis durant l’année, notamment entre mars et avril où l’avenir incertain avait mis en pause la plupart des projets de financements. Les doutes concernaient surtout les néo-banques, encore très jeunes, et dépendantes des utilisations des cartes des clients pour générer de l’argent, tout comme de frontières ouvertes pour intéresser le premier public de ces modèles 100 % en ligne.

Depuis cette tempête parfois tragique pour certaines fintech, le regard des investisseurs fut d’autant plus intéressés qu’avant, et l’explication est la même qu’avec des flambées comme Zoom en bourse : les outils du numérique ont d’autant plus été adoptés. Dans une interview avec Presse-citronle fondateur du startup studio eFounders déclarait à ce sujet :

« Depuis mai, je ne trouve plus aucune corrélation entre ce que l’on vit dans notre vie personnelle sur les règles sanitaires, la crise économique, ce que l’on peut lire dans les journaux et ce qu’il se passe dans les levées de fonds. Nous sommes revenus, honnêtement, à la situation pré-COVID ». 

Tout cela n’aurait pu trouver une meilleure comparaison que le volume d’argent levé en décembre : 143 millions d’euros. Un montant auquel France FinTech commentait : « L’année se termine, comme elle avait débuté, sur une tendance très positive ». Et un capital investi pratiquement identique … »

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