Le Grand Témoin – Cyril Chiche, cofondateur et CEO de Lydia et VP de France FinTech

Oct 16, 2021 | Actualité, Autres, Parutions, Vues du secteur

Co-fondateur et CEO de l’appli de paiement mobile Lydia, Cyril Chiche baigne dans l’entrepreneuriat depuis près de 20 ans. Une appétence comme héritage familial qui l’a amené à lancer Lydia, une des pépites de la fintech française, en 2013. Ça tombe bien puisqu’il est également VP de FinTech France. Rencontre.

« Je te fais un Lydia ? » Vous avez forcément déjà prononcé ou entendu cette phrase, surtout si vous avez entre 18 et 35 ans ! Plus qu’une marque, Lydia est devenu un nom commun. Huit ans après son lancement, la startup qui souhaite « réhumaniser la banque » a fêté en juillet dernier ses 5 millions d’utilisateurs et a levé 112 millions d’euros en décembre 2020, un record pour une startup de la fintech. Cyril Chiche nous raconte les dessous de son histoire. Attention, parcours à suivre !

Parlez-nous de vos débuts dans l’entrepreneuriat.

Durant mes études à l’ISG, je  souhaitais débuter dans le marketing chez un grand nom du luxe ou de la mode. J’ai donc cherché un stage de 3e année en marketing à l’international, mais on ne me proposait que des stages non rémunérés ce que je trouvais extrêmement choquant. J’ai finalement choisi un autre chemin en entrant chez Neartek, une entreprise dans l’informatique qui débutait et cherchait des commerciaux. Après avoir cofondé des entreprises, j’ai eu envie de m’orienter vers le BtoC. Par hasard, je me suis intéressé au paiement mobile : il explosait au Kenya (où peu de gens étaient bancarisés), au Japon et en Corée, où tout le monde était déjà équipé d’un smartphone. Sans doute par naïveté et par manque de connaissance de la complexité du sujet, je me suis lancé là-dedans : j’ai exploré les possibilités et cherché un cofondateur. J’ai alors rencontré Antoine Porte avec qui j’ai travaillé tous les aspects financiers, faisabilité… et, en septembre 2011, nous nous sommes lancés.

Qu’est-ce qui vous plait dans l’entrepreneuriat ?

Dans ma famille, on ne compte que des d’entrepreneurs ou des professionnels indépendants : alors c’est dans mes gènes ! J’ai débuté ma vie professionnelle dans des startups et j’ai de suite aimé la capacité d’impact que cela me procurait. Même en tant que stagiaire, l’impact de mes actions était beaucoup plus fort que dans d’immenses structures. C’est ce qui m’excite et m’intéresse.

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Vous êtes vice-président France Fintech. Pouvez-vous nous en parler ?

France FinTech est une association réunissant des startups de la fintech française. Son but : en faire la promotion, mais aussi dynamiser les échanges à l’intérieur de l’écosystème (sur des bonnes pratiques ou sujets sur lesquels on peut mettre des moyens en commun) et de faire le lien entre l’écosystème et les systèmes financiers (banques assurances, régulateurs, ministères, etc). Nous avons débuté il y a 5 ans avec une dizaine d’entreprises et aujourd’hui, nous sommes plus de 200. L’écosystème s’est développé de manière extraordinaire.

Pourquoi ?

D’abord grâce à une politique volontariste mise en place par les trois derniers gouvernements successifs, avec une forte accélération sur le quinquennat actuel. Il y a également eu une vraie prise de conscience du besoin pour la France d’avoir un écosystème dans le numérique avec des startups fortes. Il y a tout un tas d’aides et d’incitations pour les investisseurs et cela a beaucoup d’effets. Aujourd’hui beaucoup de jeunes veulent travailler dans des startups. Cela est aussi dû à la réussite de certaines startups tech comme BlaBlacar, Critéo.

La fintech est le secteur qui lève le plus d’argent, plusieurs milliards par an en France et qui crée beaucoup  emplois. Nous, nous allons recruter 200 personnes dans les 12 prochains mois grâce aux financements. Et nous ne sommes pas les seuls !

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