Paris fait les yeux doux aux fintechs britanniques

Mar 30, 2021 | Actualité, Parutions

Depuis le Brexit, les fintech cherchent à obtenir des agréments pour opérer dans l’Union européenne. Paris tente de tirer son épingle du jeu.

En raison du Brexit, les fintechs britanniques ont perdu leur passeport européen, qui permet d’opérer dans tous les pays de l’Union européenne. Pour continuer leur activité au sein de l’espace économique européen, elles cherchent à obtenir un agrément dans un autre pays européen.

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116 projets en lien avec le Brexit

A ce jour, «aucun pays européen ne tire vraiment son épingle du jeu du fait du Brexit. Les arbitrages s’opéreront plus tard», estime Mia Dassas. Lorsque le projet de règlement Markets in Crypto-Assets Régulation (MiCA) sera adopté et entrera en vigueur, «j’ai bon espoir que Paris devancera ses voisins européens grâce à l’expérience acquise par nos régulateurs lors de la mise en œuvre du régime français des prestataires de services sur actifs numériques (PSAN) dont MiCA semble en partie s’inspirer», ajoute-t-elle.

Selon un rapport de Choose Paris Région et Paris Europlace, 116 projets (soit 3.517 emplois) en lien avec le Brexit d’implantation, d’investissement ou de relocalisation ont choisi l’Ile-de-France comme terre d’accueil. Parmi ces projets, 16 concernent le secteur des fintechs, représentant 300 emplois. Il s’agit du troisième secteur le plus dynamique, derrière 33 projets en gestion d’actifs (360 postes) et 29 projets en banque (2.080 postes), devant l’assurance ou le conseil financier.

Alain Clot, président de France Fintech, ne s’attend pas à des relocalisations massives à Paris. Si l’on constate que les investisseurs étrangers misent davantage sur les fintechs françaises depuis un an et demi, «le lien direct avec le Brexit n’est pas établi», estime-t-il. Ce dernier parie plutôt sur l’arrivée à maturité des pépites françaises. «Ce ne sont pas des bataillons qui vont se déplacer de Londres à Paris, mais il est clair que l’incitation à baser de nouveaux projets chez nous a nettement crû.»

Depuis le début de l’année, les fintechs françaises ont levé 350 millions d’euros sur 28 opérations avec un ticket moyen de 13 millions d’euros, soit 40% de plus que l’an dernier à la même période. La part des investisseurs étrangers y est d’ailleurs plus importante : parmi eux , 40% d’Américains, 13% de Britanniques, 7% de Chinois. «A l’évidence, il se passe quelque chose pour ce qui concerne l’attractivité de notre écosystème», conclut-il.

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