Les assureurs traditionnels, terrain de jeu privilégié des start-up de l’assurtech

Fév 3, 2021 | Actualité, Parutions

La transformation digitale du secteur de l’assurance bat son plein. Les jeunes pousses de l’assurtech s’engouffrent dans la brèche, notamment en apportant aux compagnies d’assurance leur expertise en matière de technologie, d’UX et de connaissance de client. 

La vague « assurtech » accélère ! Nous nous y attendions ; cette verticale arrive à une phase de maturité. En témoigne les opérations de levées de fonds des derniers mois (Alan, Luko, +Simple, Tinubu Square, Descartes Underwritting, Lovys, Leocare, etc.) ou celle de rachat et l’entrée de nouveaux acteurs sur le marché comme Ornikar … Alain Clot, Président de France FinTech et Eric Mignot, administrateur de France FinTech et Président fondateur de +Simple, livrent leur analyse à Fabrice Deblock pour l’Usine Digitale.

Pour revivre la table ronde « Singularité ou itinéraires croisés : assurément tech ! » lors de #FFT20 par ici !

Extrait : 

« Une grosse moitié de l’Assurtech vise à fournir des services et briques produits aux assureurs tandis qu’un peu plus de 35% sont directement en relation avec le client final : courtiers, assureurs de plein exercice notamment, dont le nombre ira sans doute en augmentant.
Pour comprendre cette tendance, il est intéressant de comparer les relations que les fintech ont créées à leurs débuts avec les banques avec celles que les assurtech nouent en ce moment avec les assureurs. Avec quelques années de décalage, le secteur de l’assurance vit ce que le secteur bancaire a déjà connu : les premières activités qui se créent sont essentiellement B2B. Dans le capital risque, on dit d’ailleurs souvent ‘Rêver de B2C mais financer prioritairement du B2B’ car avant de conquérir de larges parts de marché en B2C, dans un marché très contrôlé par les établissements traditionnels, il faut investir des sommes très importantes. Le B2B est souvent plus accessible et rentable à court terme pour les nouveaux entrants« , note Alain Clot, Président de France FinTech 

Le terrain de jeu B2B est d’autant plus vaste pour les assurtech que les assureurs sont encore peu avancés dans leur transformation numérique. « Le secteur de l’assurance a traditionnellement peu investi dans la tech. La part du chiffre d’affaires des compagnies d’assurance investie dans les budgets IT est de 3%, alors que les banquiers y consacrent entre 5 et 9% de leur CA. Il y a un vrai risque de décrochage numérique chez les acteurs traditionnels. Et le gros de leurs investissements IT concerne le réglementaire. C’est donc un des grands freins à l’innovation dans ce secteur« , complète Eric Mignot, administrateur de France FinTech et Président fondateur de +Simple.
Autre explication à ce « retard à l’allumage » numérique de l’assurance : la structure même du marché. « Contrairement à la banque, l’industrie de l’assurance est extrêmement intermédiée, très morcelée. Là où un banquier peut faire jouer la technologie sur toute la chaîne de valeur, qu’il contrôle de bout en bout, un assureur a plus de mal en raison du caractère fragmenté de son environnement« , ajoute Eric Mignot.

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